Je suis frustré, et tant mieux
La frustration vient du gap entre la réalité et le fantasme, entre ce qui est et ce qu'on voudrait. Mais n'est-ce pas là notre plus précieux cadeau ?
L'homme est condamné à la frustration. Il voit les choses telles qu'elles pourraient être plutôt que telles qu'elles sont. Cette zone de potentiels latents est la muse des entrepreneurs, le drame des stoïciens, et le gagne-pain du développement personnel.
Mais sans frustration, point d'évolution. C'est cette tension qui nous met en mouvement, déchaîne les passions, transcende les corps et déplace des montagnes. Des hommes sont morts pour des idées, d'autres ont bâti des empires, des cathédrales et des tours, trait d'union entre leur condition de mortel et leur recherche d'au-delà. Car, peu importe l'énergie que nous déployons à marquer l'histoire, nos traces s'effaceront, et c'est certainement là notre plus grande frustration.
En attendant, le monde nous offre tant de bourgeons à explorer, comme autant de possibles exaltants. Au point de parfois nous condamner à l'immobilisme, enlisé par le paradoxe du choix. Ou, rattrapé par le facteur d'habituation, de passer de l'un à l'autre à la vitesse de l'éclair, dans ce syndrome fou de l'objet brillant.
Doit on abandonner nos ambitions sur l'autel du moment présent ? Se résigner face à ce qui est plutôt que d'avoir le courage de rendre réel ce qui pourrait ? Museler cette énergie pure qui hérisse les poils et fait battre les cœurs pour rester focus, bien sagement sur l'autoroute de nos conditionnements ?
Marc Aurèle ne nous enseigne pas seulement d'accepter ce que je ne peux changer, mais tout autant d'utiliser l'énergie économisée pour changer ce qui peut l'être.
Soyons frustrés, c'est un générateur nucléaire.
Mais contentons-nous de jouer notre note, c'est notre responsabilité.
Sans attendre que l'autre réponde à l'unisson, ce serait notre souffrance.
Il le fera, lorsque la mélodie chantera à ses oreilles.
L'ordre trouve toujours un chemin à travers le chaos, et l'Univers se chargera de transformer cette musique en symphonie.
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Management de projets
Face à l’hyperspécialiste d’un domaine précis, je défends souvent l’idée du généraliste capable de connecter plusieurs points entre eux pour créer une intersection unique.
Le risque, c’est de se perdre en papillonnages incessants sous prétexte de cultiver sa curiosité. Un grand pouvoir implique une grande responsabilité. Il faut donc des gardes-fous, qui résident en quelques questions :
Quelle est mon intention ? (le fameux Pourquoi ?)
Suis-je réellement le meilleur pour le faire ? (= dans ma zone de génie)
Le projet invalide-t-il certains de mes principes fondateurs ? (Qui ai-je envie d’être, quelles sont mes valeurs, que dois-je à tout prix préserver ?)
Ai-je suffisamment de ressources pour le réaliser ? (définir le périmètre du projet vs le temps disponible)
Dans ma dernière NL, j’annonçais ma volonté d’étudier les outils des Leaders sur une chaîne Youtube. Mon intention était de faire croître ma caisse de résonance pour partager ma recherche du plein potentiel (1.).
J’avais décidé de repasser le podcast en bimensuel pour avoir suffisamment de temps à consacrer à cette chaîne (4.). Quand j’enregistre un épisode, je suis en flow. Les points se connectent dans ma tête, je ressens une forme de fluidité, d’énergie, d’alignement. Rédiger un script bien cadré, le jouer devant une caméra, gérer la lumière, le décor, le cadrage, ajouter des illustrations, des mèmes, des blagues… Ce n’est pas mon truc. Je ne suis pas spécialement bon là-dedans. Je pourrais le devenir, en consommant beaucoup de vidéos Youtube, mais je n’en ai ni le temps, ni l’envie. Je préfère écouter des podcasts et lire des livres.
J’ai compris que mon ambition m’emmenait sur une voie qui ne favorisait pas l’expression du mon plein potentiel (2.) alors j’ai décidé d’abandonner ce projet. Je te partage ce petit feedback, car je connais un tas d’entrepreneurs qui font des choses parce que les autres le font. Ca marche pour eux alors ça leur semble déterminant. Mais ça ne l’est pas. Chacun doit creuser son trou dans l’Univers, en capitalisant sur ses talents naturels, son alignement personnel, et la somme de ses expériences. Plutôt que de poursuivre des illusions brillantes qui dilapideront leur énergie pour des résultats médiocres.
🧐 Est-ce que j’en profite pour repasser en Hebdo sur le podcast ? Dis moi ce que tu en penses en commentaire ;)
Inspirations
🎙️ Dernier épisode de Limitless Project :
#82 : L’Everest pour les nuls – Alasdair Mc Kenzie
Il n’a même pas 20 ans et s’est pourtant élevé 12 fois au-delà de la zone de mort, à plus de 8 000m d’altitude. Je pensais parler avec un jeune homme inconscient, effronté, voir naïf. J’ai découvert un mec pragmatique, minutieux, mû par cette fameuse flamme dont je te parle si souvent, capable de t’emmener tutoyer les étoiles. Une belle leçon.
🚽 Les toilettes d’un bio-hacker :
Je t’avais déjà parlé de l’Accroupisseur qui permet de faire caca dans une position physiologique. Quand on y a goûté, on ne peut plus s’en passer !
Récemment, j’ai complété mon set avec un Boku, qui en plus d’avoir une com’ décalée que j’adore, promet des fesses propres et écologiques. Franchement, c’est TOP.
🐵 Ce que je lis en ce moment : Sapiens Animalis (Hors Série du magazine GEO)
L’humain étant conditionné par la société dans laquelle il vit, je trouve toujours passionnant d’observer le fonctionnement des animaux à l’état sauvage. Dans ce livre, Jessica Serra mêle éthologie et anthropologie pour questionner notre nature profonde. Qu’est-ce qui nous différencie d’un poulpe, d’un singe ou d’un corbeau ? La conscience, l’intelligence, le rire, l’amour ? En réalité, bien peu de choses : nous sommes et resterons des animaux (même si nous dépensons une énergie folle à tenter de l’oublier).
❄️ J’y serai : Stage Wim Hof avec mon ami Leonardo Pelagotti (épisode #11) à Genève le 9 Mars
L’occasion de respirer ensemble, de profiter d’un bon bain froid, et de partager. Si tu es dans le coin, c’est une occasion à ne pas manquer ! Il reste une dizaine de place :)
🧬 Festival Limitless 02 : Beaucoup d’entre-vous veulent en être, mais les dates/lieu proposé ne convenaient pas, alors on a décidé d’annuler l’édition du week-end de Pacques pour revenir encore plus fort les 27-28-29 (et peut être 30) Septembre. On a trouvé un lieu exceptionnel, et le programme promet d’être incroyable, fidèle à notre ADN et au mouvement que l’on essaie de créer.
Have a nice day 😁
bimensuel , c'est bien.
si c'est toutes les semaines , on n'a pas le temps de tout intégrer ou de mettre en pratique certaines suggestions faites.
Bonne nouvelle pour le festival en Septembre, j ai plus de chances de pouvoir y être!
Je préfère un épisode tous les 15 jours (sinon je ne peux les écouter tous)