Élargissons les parois de nos aquariums
Le cerveau dispose d'une armée de biais cognitifs pour éviter de remettre en question ses croyances. Pourtant, ta nature profonde et ta capacité à vivre ensemble se cachent probablement derrière.
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Dans la dernière newsletter, l’homme courageux a décidé de s’élever vers le ciel et d’apprendre à marcher. En libérant ses mains, la station bipède lui a offert la capacité extraordinaire de créer à l’infini, habilité qui me permet d’ailleurs de coucher ces quelques pensées sur mon clavier.
Mais le développement de sa créativité a eu deux autres conséquences évolutives : l’augmentation de la taille de son cerveau et la réduction paradoxale de la largeur de son bassin, indispensable au fait de tenir debout en équilibre. Problème : dans ce contexte, un bébé à terme ne passerait plus ! D’où le fait que l’homme naisse prématuré, incapable de tout, et entièrement dépendant du groupe.
De cette nécessité biologique est née l’interdépendance qui caractérise nos schémas sociaux, depuis les premiers clans jusqu’aux sociétés complexes que nous connaissons. D’ailleurs, l’ocytocine est l’une des 4 hormones addictives qui met l’homme en mouvement, et le fait rechercher le contact physique, le travail en groupe, et l’écoute active.
Prématuré, le bébé se construit donc par imitation, et il apprend des modèles qu’il a autour de lui. Ses parents d’abord, puis les amis, les proches, l’école etc… Tel un caméléon, il sera bientôt capable de jongler entre tous ces masques, indispensables à la vie en société.
Si ce processus naturel est indispensable, il a tendance à nous faire vivre dans un aquarium étroit qui étouffe autant notre nature profonde que l’avis d’autrui. Une pensée étriquée renforcée par les réseaux sociaux dont les algorithmes privilégient les infos qui confirment nos idées plutôt que celles qui remettent en question nos paradigmes.
Car interroger nos schémas de pensée est quelque chose d’extrêmement aversif pour notre cerveau. Piégés par nos biais cognitifs, nous aurons donc toujours tendance à nous enliser dans nos avis tranchés. Or, ceux-ci réduisent notre capacité à vivre ensemble, qualité pourtant indispensable à notre survie, et même à nous priver du véritable bonheur, par péché d’immobilisme.
Alors libérons-nous ! Restons ouverts aux opinions divergentes : ce sont autant d’occasions de grandir. Remettons en question nos habitudes de vie : notre destin se cache probablement de l’autre côté.
J’ai arrêté d’utiliser du savon, et j’élève des vers de farine dans ma cave pour les manger : suis-je un fou ou un visionnaire ?
Inspiration
Le dernier épisode de Limitless Project : Nos mauvais choix nous condamnent-ils à une vie médiocre ? – Purple Belt Kitchen
J’ai adoré cette conversation avec Julius ! Elle est aussi riche en enseignements pratiques sur l’alimentation optimale, qu’en réflexions philosophiques sur nos habitudes de vie, qu’en histoires de vie inspirantes. Une merveilleuse rencontre, comme j’en fais tant grâce à Limitless Project. 🙏
Le livre que je viens de terminer : A Guide to the Good Life: The Ancient Art of Stoic Joy.
Écouté en français et en version résumée via l’app Koober (l’offre d’essai dure 7 jours, donc tu peux t’abonner juste pour l’écouter, et te désabonner ensuite), ce livre est une magnifique introduction à la philosophie stoïcienne. Bien sûr, il ne saurait se substituer à l’ouvrage complet, mais c’est un condensé de sagesse qui m’a beaucoup parlé.
Mon dernier achat : La Spotiva Nepal Extreme (chaussures d’alpinisme)
Après mes premiers 4000m l’année dernière (une expérience qui m’a beaucoup marqué et dont j’ai déjà parlé ici), je m’apprête à partir à l’assaut d’un nouveau sommet, emblématique s’il en est, le Mont Blanc. La simple pureté de son nom impose à lui seul une forme de respect face à la beauté sempiternelle de la plus haute montagne d’Europe. Me voilà donc parfaitement chaussé pour m’accrocher à ses neiges éternelles début juillet !
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Merci beaucoup pour ce podcast très inspirant. Je suis rassurée de voir que je ne suis pas la seule à remarquer "la bêtise humaine" et surtout la crétinisation progressive de nos enfants ... Nous serons, je l'espère, les irréductibles gaulois qui sauveront l'humanité ! Carole