Ce que j'ai appris de ma fille de 11mois
En devenant adulte, on a offert à notre mental la victoire par KO sur notre cœur. Et si on réveillait aujourd'hui la flamme qui nous animait lorsque nous étions encore des enfants sauvages ?
Trop pressé de devenir adulte, on en a oublié de rester des enfants. Habillés de talons ou de costumes trois-pièces, on ne sait plus bouger, danser, courir. On s’empresse de montrer nos intérieurs sur Instagram, mais à part passer de la chaise au canapé, on n’y fait plus rien d’autre que regarder la TV et manger distraitement un Uber Eat. Lorsqu’on va chez des amis, on passe plus de temps à se vanter du bump de nos Bitcoin que de les prendre dans nos bras pour les embrasser. Au restaurant ? On évite de parler trop fort pour ne pas déranger.
Reste bien dans cette voie du milieu que la société a tracé pour toi, ne prends pas trop de place, mets tes émotions sous muselière, et surtout, surtout, ne vis pas trop fort, ça risquerait de faire du bruit.
Franchement, c’est ça l’expérience de vie intense dont on rêve ? Où est passée notre capacité à nous émerveiller, à nous amuser, à aimer ? Où est passée cette flamme qui animait nos folies lorsque nous étions des enfants sauvages ?
Ma fille m’aide à réveiller la mienne. Grâce à elle, je redécouvre ma maison vue d’en bas, le plaisir de marcher à 4 pattes, de sauter sur le lit, ou de faire le singe. La table de la salle à manger est devenue un obstacle à franchir, le pied des chaises, des herbes hautes entre lesquelles me faufiler, la porte de la chambre, un rocher où me cacher pour guetter ma proie. Et ça rugit, et ça fait du bruit, le bruit de la vie. Et parfois même, ça casse. Quelle importance ?
On passe du temps à gagner de l’argent pour acheter des choses chères qui nous emprisonnent ensuite parce qu’on a peur de les abîmer. Ne pas salir la voiture, attention au vase sur le buffet, ne met pas de terre sur le tapis, ne saute pas dans les flaques, tu vas saloper tes chaussures. Donc on ne joue plus. On a même oublié ce que c’était de jouer. C’est quand même con, quand on y pense.
Nos cœurs sont devenus aussi sérieux que nos voitures de fonction : Changeons ! Inspirons-nous de nos enfants, vivons nos émotions, laissons un peu de côté notre mental qui prend déjà toute la place. Chaque instant est une occasion merveilleuse d’aimer. Mettons de la couleur dans nos conversations, utilisons des superlatifs, merveilleux, incroyable, sublime, n’ayons pas peur de rugir, de chanter, de danser, de jouer. Le covid a eu raison des serrages de main protocolaire, réjouissons-nous, c’est tellement plus beau de se prendre dans les bras.
24h pour redevenir un enfant sauvage
Faisant écho à cette réflexion, je t’offre de relever le challenge suivant pour te reconnecter à l’enfant sauvage qui sommeil en toi. Pendant une journée, tu devras :
Niveau 1
Rugir sous ta douche à pleine gorge ;
Ne te déplacer chez toi qu’en quadrupédie (tu peux varier les différentes formes de marches animales) ;
Parler avec ton cœur : décris tes émotions, tes sensations, tes envies, le tout avec énergie et passion ;
Trouver au moins une occasion de rire aux éclats ;
Ce soir, plutôt que de regarder la TV, jouer à un jeu de société ;
Niveau 2
Niveau 1 +
Prendre tes amis et collègues dans les bras pour les saluer ;
Leur proposer de jouer à un jeu d’enfant : cache-cache, 1-2-3 soleil, bataille de polochons, chat perché…
Niveau 3
Niveau 1 + 2 +
Débrancher ton ordinateur, ta TV, ton téléphone, enlever ta montre ;
Ne faire que ce dont tu as envie du matin au coucher, sans aucune notion du temps, des responsabilités, des obligations. Mange lorsque tu as faim, va te coucher lorsque tu es fatigué.
Alors, quel niveau as-tu atteint ?
N’hésite pas à me faire un petit retour de tes sensations en commentaire :)
Inspiration
Le dernier épisode de Limitless Project : Hugo Colin de Wolf Movement
On discute de mouvement, d’alimentation paléo, de reconnexion à la nature… mais aussi de l’importance du jeu dans nos vies : “On n’arrête pas de jouer parce qu’on vieillit, on vieillit parce qu’on arrête de jouer”. Un excellent complément à cette newsletter !
Un podcast que j’ai aimé : GDIY - Albert Moukheiber - Docteur en neurosciences
Un super podcast de 2h30 sur le fonctionnement du cerveau : biais cognitifs, bonheur, nootropiques, microdosing, intelligence artificielle etc… J’ai aussi découvert un concept intéressant pour moi qui suis toujours en quête de devenir une meilleure version de moi-même : l’anxiété de la performance et les bienfaits de l’oisiveté.
Le livre que je viens de terminer : Kilomètre zéro : Le chemin du bonheur de Maud Ankaoua
Dans la lignée des Paulo Coelho et Laurent Gounelle, ce roman de développement personnel n’est pas un chef-d’œuvre de littérature, ni une aventure aussi excitante que sa couverture le laissait espérer. Néanmoins, il distille avec justesse des enseignements de grande valeur pour une vie plus heureuse et épanouie.
Il m’a notamment permis de comprendre que l’autre est un miroir : lorsque quelqu’un me met en colère, c’est en réalité une chance unique d’aller découvrir mes peurs intérieures qui la nourrissent.
Petite citation qui colle bien à cette newsletter : “Nous pensons que devenir adulte, c'est intellectualiser chaque chose. Nous en oublions de vivre. L'enfant habite l'expérience, il ne la considère pas. Que ferais-tu si tu laissais ton enfant intérieur se manifester en toi ?”
Mon dernier achat utile : Purificateur d’eau Big Berkey
Depuis ma rencontre avec Jean-Philippe Carrere, je cherchais une solution pratique, raisonnable et efficace pour boire de l’eau pure sans pour autant acheter des packs d’eau en bouteille. Il y a bien sa solution élOvi eau mais elle coûte 1500€ et est mal adaptée à ma cuisine actuelle. Je me suis donc tourné vers les filtres à eau par gravité Berckey, conseillés par une auditrice. Ils éliminent 99% des polluants et métaux lourds, et l’eau qui en sort est vraiment délicieuse ! Je recommande.
Un film que je vous recommande : Le documentaire Seaspiracy sur Netflix
Complètement déprimant, mais très intéressant. Netflix est vraiment fort pour produire des documentaires “spectaculaires” qui nous tiennent en haleine du début à la fin. Celui-ci ne fait pas exception en dénonçant les dérives de la pêche industrielle. Néanmoins, à prendre avec des pincettes, certains chiffres avancés n’étant plus d’actualité.